Lalou Roucayrol et son équipe Arkema sont clairement montés en puissance cette saison : 2 victoires (Grands Prix Valdys et Guyader) et 3 places de 2e (Drheam Cup, Grands Prix Ecole Navale et Guyader). Suite à un chantier d’hiver de rééquilibrage de sa plateforme, le Multi50 Arkema a gagné en vitesse, en polyvalence. Ses voiles, et notamment celles du cru 2018, participent aussi à cette montée en performance.
Lalou Roucayrol, skipper Arkema : « Notre nouvelle grand-voile est vraiment très réussie, c’est une des plus belles que j’ai jamais eues je crois bien ! La forme est très propre. Les finitions sont soignées. Après les 5 épreuves de ce début saison, elle n’a pas du tout bougé.
Le Gennaker est de 2017, on l’a fait souffrir sur les grands prix, mais la forme reste belle. Il restitue bien, le DFi tient bon. Il est très polyvalent (de 90 – 100° du vent dans le petit temps à 140° à 20 nœuds de vent). Il fera la Route du Rhum ! Idem pour l’ancien J1, et pourtant, il a navigué !
Les J2 et J3 sont neufs, ils n’ont pas bougé. Ce sont des voiles épaisses, résistantes, rien à redire.
J’ai également fait faire un gennaker de brise pour l’alizé fort. Je l’ai testé sur le convoyage retour de Douarnenez dans 13 nœuds, à 100°, on était à 28 nœuds ! J’ai hâte de l’essayer par 20 – 22 nœuds (range de vent pour lequel il a été conçu). »
Bilan positif donc, mais il y aurait encore et toujours des points d’amélioration ?
Lalou Roucayrol : « On peut peut-être gagner encore en poids ? Et faire évoluer les formes : je pense que l’on va aller vers des profils de plus en plus plats. »
Travailler dans l’échange et la confiance
Lalou Roucayrol : « Le travail avec la voilerie est toujours aussi agréable et efficace. Pour nous c’est l’équivalent du fabricant de moteur pour une écurie de Formule 1 : on ne peut que travailler dans l’échange et la confiance.
Ce qui est complètement le cas avec Maxime Paul, il nous fait bénéficier de son expertise, notamment en multicoques, mais il sait aussi très bien écouter. C’est riche.
Même échange très positif avec Pierre-Antoine Morvan. Il est venu régater avec nous sur le dernier Grand Prix : c’est vraiment enrichissant pour tout le monde, ça donne de nouvelles pistes pour progresser encore.
Et puis, bien sûr, échange et partage de longue date avec César Dohy qui coure avec nous sur toutes les épreuves en équipage ! »
Photo Vincent Olivaud