La jauge Multi 50 a récemment évolué, autorisant désormais tous les matériaux pour la conception des voiles. Cette ouverture a permis à Lalou Roucayrol (Arkema) un grand fidèle de la voilerie, mais aussi à son concurrent direct, Erwan Le Roux (FenêtréA Cardinal), de tester la nouvelle membrane d’Incidence Sails. Témoignages.
Erwan Le Roux (FenêtréA Cardinal), nouveau J2 en DFi®
« Suite à l’ouverture de la jauge Multi50 au niveau des matériaux des voiles, il était important pour nous de nous tenir au courant des nouvelles technologies. Ça avance très vite en ce domaine, nous ne pouvons pas nous permettre de prendre du retard par rapport à la concurrence.
2016 était une bonne année pour tester ces nouveaux matériaux dans la perspective du prochain bateau neuf : tester le DFi® est donc vite devenu une évidence pour nous.
Nous avons d’abord eu un peu de mal à nous y habituer parce que c’est hyper raide : la voile est difficile à plier, on a peur de la casser ! Quand on tape dans la voile, ça fait un bruit assez étonnant. Mais, en termes de performance, cette raideur est une véritable évolution. Il faudra voir comment la voile va vieillir, mais pour l’instant elle m’apporte une grande satisfaction en termes de légèreté et de raideur. Si demain j’avais à choisir des voiles pour un bateau neuf, je l’équiperais de voiles en DFi®. »
Lalou Roucayrol (Arkema), jeu de voiles DFi®
« Nous avions testé un Solent en DFi® l’an dernier et nous avions senti une différence énorme en termes de poids, de réaction. Il était donc évident de passer à ce type de voile. En Multi 50 nous avons désormais accès à toutes les matières possibles pour les voiles : carbone, kevlar, D4, etc. Le DFi® s’est donc imposé pour répondre à nos objectifs de gain de poids et de réaction à la risée.
Nous avons une GV, un J1, J2, J3 en DFi ®, le grand gennaker est en D4. Un nouveau Code 0 en DFi® a été testé sur le prologue de The Transat entre St Malo et Plymouth.
Nous avons senti une vraie grosse différence : ça accélère tout de suite, ça ne se déforme pas, ça se déforme en tous cas de façon homogène et non pas sur une partie de la voile. Nous n’avons plus le phénomène déformation puis accélération : la risée se transforme directement en accélération. Et le gain de poids est énorme (20%). Nous sommes aussi allés un peu plus loin dans la conception de la voile en passant de 6 à 5 lattes. Au final, cela fait une vraie grosse différence.
Le seul défaut de ces voiles aujourd’hui c’est leur stockage et leur manutention, mais Incidence travaille dessus, ça va évoluer.
Je travaille avec Incidence depuis une vingtaine d’années ! Mon premier multi était équipé Incidence et ce fut également le cas lorsque j’ai récupéré le « Banque Populaire » de Francis Joyon. Je suis resté fidèle depuis ! »
Première confrontation, dans ces nouvelle configurations de voiles, pour ces deux solitaires qui se connaissent par cœur à force de s’affronter depuis tant d’années, sur The Transat bakerly dont le départ a été donné le 2 mai de Plymouth, cap sur New York…
Sur cette légendaire transat en solitaire, Paul Meilhat, le skipper de l’IMOCA60 SMA, est équipé d’un jeu de voile complet en DFi®.
Crédit photo : Vincent Olivaud / Arkema